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20 août 2010 5 20 /08 /août /2010 22:03

Elles sont rares, très rares, les belles affiches de films. La plupart du temps, leurs concepteurs privilégient l'efficacité sur la valeur artistique. On ne demande pas à une affiche d'être belle, on lui demande d'attirer les spectateurs dans les salles. Et quoi de plus attirant, en effet, qu'une brochette d'acteurs réunis sur une affiche? De Pirates des Caraïbes à Matrix, les blockbusters américains regorgent de ces affiches-gadgets, sans autre valeur que celle de rameuter les foules. Même les films français sacrifient à cette mode. En témoignent les affiches des récents Crime d'amour (Alain Corneau) ou Krach (Fabrice Genestal). La seule énigme qui demeure concernant ce type d'affiches reste de savoir pourquoi les noms des acteurs sont systématiquement mélangés au-dessus de leurs personnages. Les spectateurs doivent-ils forcément déjà connaître les acteurs d'un film? Apparemment oui...

Côté ambiance visuelle, les affiches de films font également rarement dans l'originalité. Fond blanc ou clair pour les comédies, fond noir (sombre) pour les polars ou les films d'horreur, le chaland doit immédiatement reconnaître le type de film vers lequel il se dirige.

 

Certaines affiches, pourtant, prennent leur distance avec ce formatage généralisé, et font une place à l'intelligence du spectateur. Par leur travail sur les couleurs, les formes, la mise en scène des personnages, elles font davantage appel à la sensibilité du public. Elles ont même parfois une véritable valeur artistique.

 

On le sait aussi, la qualité d'un film n'est pas pour rien dans la réception de son affiche (et inversement d'ailleurs). Certains films dégagent en effet une aura qui peut se déposer sur ce que l'on peut finalement considérer comme un produit dérivé (et néanmoins capital) du film. Partons donc pour un petit panorama, forcément subjectif mais généreusement argumenté, de mes 20 plus belles affiches de films.

 

 

20 - Il était une fois en Amérique (USA-Sergio Leone) - 1984

once-upon-a-time-in-america.jpgUne affiche aux tons sépia qui correspond parfaitement à l'oeuvre incroyablement mélancolique de Sergio Leone. L'encadrement sombre nous dit bien que nous sommes dans un film noir, tandis que l'habillage du titre reprend le thème du théâtre chinois. Le visuel central est particulièrement bien choisi, puisqu'il correspond à l'une des scènes charnières du film, l'insouciance avant la tempête. Toute la beauté de l'affiche se trouve là, dans le mouvement presque dansant de ces personnages pris dans le mouvement bien plus grand de l'Amérique des années 1930. Les deux vignettes en haut de l'affiche, sortes de portraits de groupe des personnages, adolescents puis adultes, rappellent l'aspect "fresque" de cette oeuvre monumentale de Sergio Leone. Un film que, selon moi, IL FAUT avoir vu au moins une fois dans sa vie!

 

19 - Lost in Translation (USA-Sofia Coppola) - 2004

lost_in_translation-4.jpgIl y a de la composition dans cette affiche américaine du film de Sofia Coppola. En une image, on a devant nous résumé le cinéma de cette jeune réalisatrice qui n'aime rien tant que dépeindre des jeunes femmes perdues dans un environnement trop grand pour elles. Virgin Suicides, Lost in Translation, Marie-Antoinette, même programme. Le tout avec une légèreté et une délicatesse rares. Scarlett Johansson au premier plan, bord cadre, les yeux dans le vague, et derrière elle, un Japon monumental et... étrangement américanisant. Lost in translation.

 

18 - A Scene at The Sea (Japon-Takeshi Kitano) - 1991

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Finalement, une affiche de film est réussie lorsqu'elle est en cohérence avec le ton général du film qu'elle défend. C'est particulièrement le cas avec A Scene at The Sea, film généreux et sensible (mais parfois trop naïf) où Takeshi Kitano nous conte l'histoire d'un jeune sourd et muet qui, soutenu par son amie, se prend de passion pour le surf. Les tons bleus, les deux personnages face à la mer, le découpage des deux personnages (une espèce d'aura les entoure), tout cela rappelle la rêverie et la mélancolie qui se dégagent de ce beau film.

 

17 - Shining (USA-Stanley Kubrick) - 1980

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A l'opposé de la douceur quasi-angélique du film précédent, cette affiche d'un des films les plus terrifiants de l'histoire du cinéma respire la terreur. Avec son titre en lettres capitales rouges, et le montage habile des trois éléments du visuel : Jack Nicholson habité par la violence, Shelley Duvall ou la peur faite femme, et entre les deux l'instrument de la peur, cette hache qui symbolise toute la déraison de ce film fou, halluciné, et terriblement effrayant.

 

16 - L'étrange Noël de Monsieur Jack (USA-Tim Burton, Henri Selick) - 1994

01_The_Nightmare_Before_Christmas.jpgParce qu'il offre certains des univers les plus originaux du cinéma américain, les affiches de ses films figurent forcément aussi parmi les plus originales. On retrouve ainsi tout l'univers poétique et surréaliste de Tim Burton sur cette affiche de son premier film d'animation en tant que réalisateur. On y retrouve aussi cette prédilection pour les univers baroques avec distorsion des décors (un arbre dans Sleepy Hollow, un rocher ici).

 

15 -

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commentaires

E
Super ce début d'article, mais je ne trouve pas la fin, je n'ai que de 20 à 16, par quel tour de passe-passe le reste a-t-il disparu ? Quel dommage, frustration...
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  • : Une invitation à vagabonder au coeur du cinéma, mon cinéma. Ce blog veut créer des passerelles entre les films, entre les cultures, voire même entre les arts, tout en se laissant porter au gré de mes envies de cinéma. Et comme les films se répondent parfois entre eux, ce blog doit être un lieu d'échanges, donc n'hésitez pas à y apporter votre contribution. Laissez-vous maintenant entraîner dans ce journal passionné du cinéma, de tous les cinémas.
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