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6 septembre 2012 4 06 /09 /septembre /2012 15:10

la-part-des-anges

A Glasgow, Robbie, tout jeune père de famille, est constamment rattrapé par son passé de délinquant. Il croise la route de Rhino, Albert et la jeune Mo lorsque, comme eux, il échappe de justesse à la prison mais écope d’une peine de travaux d’intérêts généraux. Henri, l’éducateur qu’on leur a assigné, devient alors leur nouveau mentor en les initiant secrètement… à l’art du whisky ! De distilleries en séances de dégustation huppées, Robbie se découvre un réel talent de dégustateur, bientôt capable d’identifier les cuvées les plus exceptionnelles, les plus chères. Avec ses trois compères, Robbie va-t-il se contenter de transformer ce don en arnaque - une étape de plus dans sa vie de petits délits et de violence ? Ou en avenir nouveau, plein de promesses ? Seuls les anges le savent…

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Dans une Ecosse particulièrement cinégénique (Glasgow, Edimbourg...), Ken Loach propose un Sweet Sixteen (2002) inversé. L'âpreté, la noirceur, le constat désespéré laissent en effet la place à un regard résolument optimiste sur cette bande de jeunes adultes paumés qui voient leur triste destin transformé par un éducateur qui les prend sous son aile et les initie à l'art du whisky. Le ton change, mais le film bouleverse tout autant. La faute à un casting parfait mêlant comédiens professionnels et non professionnels (la gouaille et la spontanéité de ces jeunes acteurs fait merveille) et au regard empreint de tendresse que le réalisateur porte sur ses personnages perdus mais toujours combattifs. Tout le film est porté par une douce euphorie qui traverse les personnages et les situations. Et si Ken Loach se soucie peu ici de vraisemblance (la trajectoire de ses personnages le fait entrer dans la catégorie du conte social), son film reste profondément ancré dans une réalité très contemporaine : celle de laissés pour compte (le film montre à quel point il est difficile de se sortir de l'engrenage de la délinquance) qui, pour une fois, parviennent à se jouer des puissants. Paradoxe : en ces temps de crise, Ken Loach nous livre son film le plus drôle ! Enivrant !

 

 

 

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commentaires

D
Seuls les anges peuvent croire en ce film…;)
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  • : Une invitation à vagabonder au coeur du cinéma, mon cinéma. Ce blog veut créer des passerelles entre les films, entre les cultures, voire même entre les arts, tout en se laissant porter au gré de mes envies de cinéma. Et comme les films se répondent parfois entre eux, ce blog doit être un lieu d'échanges, donc n'hésitez pas à y apporter votre contribution. Laissez-vous maintenant entraîner dans ce journal passionné du cinéma, de tous les cinémas.
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